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Le travail social au XXème siècle

Le travail social de 1917 à 1945


Économie et société

Guerre 1914-1918 : l’économie française est une économie de guerre :
Les femmes travaillent dans les usines d’armement « les munitionnettes ».

1920 : Croissance économique, Industrialisation du pays, protection de l’armement et redistribution des industries sur le territoire national Féminisation des industries modernes.
1929 – 1937 : « Les années noires » Dérive inflationniste d’une économie sinistrée, chômage massif, grèves importantes.
1936 : Le Front Populaire:
Premier gouvernement socialiste de l’histoire française.

1938 : 2ème guerre mondiale Redistribution des emplois.
1944 : Le Conseil National de la Résistance propose dans son programme un « plan complet de sécurité sociale visant d’assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail »

 

Politiques sociales


Nouvelles politiques Patronales : Augmentation des salaires, politique de protection de la maternité et du travail féminin (chambre d’allaitement), souci de l’hygiène et de la sécurité des ouvrières.
1936 : Accords Matignon.
Nationalisation des industries d’armement, création des conventions collectives, augmentations des salaires, liberté syndicale, semaine de 40 heures et congés payés. Prolongement de la scolarité jusqu’à 14 ans. Réorganisation de la Banque de France…

4 octobre 1945 : Ordonnance fondatrice de la Sécurité Sociale.
Assistante sociale du travail:

1er Mai 1917 : Création de l’Association des Surintendantes par cinq femmes militantes de l’Action Sociale et du Mouvement pour le vote des femmes, sous l’égide des Ministres A Thomas, L. Bourgeois. C. Brunschwicg (Présidente section travail au Conseil National des Femmes Françaises), H. Viollet ( Présidente Aide aux Mères), R. de Monfort, M. Routier, M. Diemer.


Les surintendantes d’usine 
Issues du mouvement féministe et de l’action menée au sein des entreprises. Visant la protection de la femme comme mère et comme ouvrière : embauche, souci du respect des conditions de travail. Par leur action originale sur les conditions de travail dans les ateliers, les surintendantes d’usine représentent pour certains les pionnières de la gestion du risque professionnel.

1923 : L’association est reconnue d’utilité Publique
1926 : Sur le modèle Anglais des « Ladies Superintendantes » les premiers SST sont mis en place pour répondre aux questions posées par l’arrivée massive des femmes dans les usines d’armement.
Accélération des recrutements des surintendantes sur trois axes :
1. prévention des accidents,
2. développement du service médical et social,
3. organisation du travail féminin.

1932 : 1er Diplôme d’Etat de Service Social. La formation des Surintendantes devient une spécialisation après le DEASS.
Loi du 28 juillet 1942 : instaure le service social du travail, notamment dans trois familles professionnelles : la transformation des métaux, le cuir et la céramique et instaure la profession de Conseillère du Travail. Obligation de création de poste pour 500 salariés.

1939-1945 : L’association des Surintendantes participe activement au mouvement de résistance. En 1941, l’école des surintendantes d’usine devient un noyau dur de « Combat Zone Nord » .

Le travail social de 1946 à 1980


Économie et société 


Fin de la guerre,
Nationalisation des secteurs clefs. Reconstruire, Repeupler, Protection de la Santé, Servir les besoins alimentaires. Entreprises de type paternaliste.
« Les 30 Glorieuses »:
Développement industriel. Avènement de la société de consommation et équipements plein emploi
Chocs pétroliers 1973 et 1978 : Début de la crise économique. Austérité.
Restructuration des entreprises. Inflation, hausse des prix. Augmentation des crédits chômage et emploi précaires.


Politiques sociales


1967 : réforme Jeanneney qui crée les 3 branches : -CNAMTS – CNAVTS – CNAF
1973 : création des Comité d’hygiène et Sécurité
Nataliste : PMI : Protection Maternelle et Infantile.
Préventive : tuberculose, alcool.
Familiale : Allocations Familiales.
Sanitaire et sociale : Dispensaires, médecine du travail, sécurité sociale pour tous les salariés, logement social.
Développement de stratégies sociales et individuelles et de groupe :
Case Work, dynamique de groupe.
Allocations chômage,
Aide à la recherche d’emploi,
Action collective dans les quartiers.


Assistante sociale du travail


Création de postes d’assistantes sociales du travail dans les entreprises. Embauche patronale avec l’accord du CE (comité d’entreprise) représentant les salariés. Présence des Assistantes Sociales du Travail au sein des CHSCT.
1950-1975 : les AS au sein des entreprises interviennent avec une mission de polyvalence de catégorie la plupart du temps.
Dans ce contexte le Service Social du Travail se trouve placé à l’interface de deux réalités, celle des salariés, souvent déstabilisés par les changements économiques et sociaux et celle de l’entreprise qui doit gérer au mieux ses ressources humaines.

Le Service Social du Travail déborde de son champ traditionnel. La fonction s’exerce à plusieurs niveaux dans la prise en compte simultanée des préoccupations de l’entreprise et des salariés mais aussi de la réalité économique de l’entreprise et de ses objectifs en matière de Politique Sociale.

Cette prise en compte est sans doute un des faits qui marque l’évolution du SS du Travail et le place en tant que partenaire intégré aux services de la fonction personnel au même titre que d’autres partenaires sociaux.


1973 : L’organisation des services sociaux du travail est réglementée : Code du Travail (Art. R.250 et suivants). « Le ou la conseillère du travail agit sur le lieu du travail pour suivre et faciliter la vie professionnelle des travailleurs ».

 

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Le travail social de 1981 à 1999


Économie et société


Construction européenne.
Mondialisation de l’économie des marchés. Délocalisation Asie du Sud.
Plans sociaux dans les entreprises. Suppression de l’autorisation administrative de licenciement.
Crise du textile, de la sidérurgie, du charbon. Privatisation de certains secteurs : banques, assurances, télécommunications.
Paralysie de l’esprit d’entreprise, les principes d’une économie plus libérale sont prônés.
3 000 000 de chômeurs dont 700 000 jeunes; 9 000 000 d’individus au seuil de la pauvreté : « les nouveaux pauvres »
Baisse des revenus, augmentation de l’utilisation du crédit.
Triomphe de l’individualisme, remise en question des droits sociaux. Développement de certaines technologies : informatique, télécommunications, biotechnologie.
Mouvements pour les droits élémentaires.
Manifestations des chômeurs.

1991: lutte des assistantes sociales pour homologation du diplôme au niveau 2 et "un service de qualité".


Politiques sociales


Affaiblissement de l’Etat Providence.
Politique de l’emploi : CES, CEC, contrat qualification. Politique d’intégration et d’insertion par le travail : formation, reprofessionnalisation…
Prestations de solidarité.
2 mars 1982 : loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, dite loi de décentralisation. Elle ouvre la voie à un profond bouleversement de la répartition des pouvoirs au profit des acteurs locaux. Elle a modifié le travail social en déléguant les politiques sociales aux départements.
1987 : Obligation faite aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer 6% de travailleurs handicapés
Décembre 1988 : Création du RMI
Décembre 1989 : Loi relative à la prévention et au règlement des difficultés liées au surendettement, dite loi NEIERTZ.
31 mai 1990 : Loi Besson visant à la mise en œuvre du droit au logement.
1993 : Loi Balladur sur les retraites du secteur privé ( 160 tr, 25 meilleures années, indexation sur les prix).

1993 : Création du SAMU social pour les SDF et les exclus (médecins, AS se mobilisent).
1996 : création de la première Conférence de la famille. Elle se réunit tous les ans, sous la présidence du Premier ministre, les associations familiales, les partenaires sociaux, les organismes de protection sociale, des élus locaux et plusieurs ministres, pour aborder les grands sujets de société.
Octobre 1997 : Création des Emplois Jeunes.
29 juillet 1998 : Loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions.
1999 : Création de la CMU

Assistant social du travail


1982 : Présence plus requise de façon systématique aux réunions CHSCT.
1992 : la loi du 22 juillet porte réforme des dispositions générales du code pénal.
1er Mars 1994 : Réforme de l’Art 378 du Code Pénal par les Art 226.13 et 226.14 (Secret professionnel et levée du secret pro).
28 Novembre 1994 : le Code de déontologie est adopté à l’assemblée générale de l’Association Nationale des assistants de service social.
Généralisation de l’outil informatique mise en évidence des problèmes d’adaptabilité au travail. Début du mal être au travail lié à l’organisation du travail et non aux conditions de travail. Accompagnement social lié aux changements stratégiques dans les entreprises.
Début d’une organisation individualiste au travail qui clôture le fonctionnement par mode groupal. Perte de repères des salariés.

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